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A Sourdun, les parents votent pour le retour de l'uniforme

Par Alexia Fayard Mis à jour le 06/03/2012 à 09:17 Publié le 06/03/2012 à 09:05

Jupe ou pantalon noir et chemisier blanc pour les filles, pantalon noir, chemise blanche et cravate pour les garçons, pour combattre «la tyrannie des marques», les élèves de cet internat de Seine-et-Marne porteront désormais l'uniforme.
Une rentrée sous le signe de l'uniforme. Les 389 élèves de l'internat d'excellence de Sourdun, de la sixième jusqu'à la classe préparatoire, viennent de milieux défavorisés. Ils ont porté pour la première fois lundi matin l'uniforme, un changement de tenue destiné à combattre «la tyrannie des marques» en instaurant «une égalité entre les élèves» selon le directeur.
En octobre, le débat est lancé «Pour ou contre l'uniforme?», 285 familles et élèves répondent et le «oui» l'emporte à 75%.
Vielle tradition en Angleterre, le port de l'uniforme est peu répandu en France. C'est une première pour une école publique que d'instaurer un tel règlement dans la vie scolaire des étudiants qui n'ont pas tous accueilli la nouvelle avec enthousiasme. «Je n'aime pas vraiment… Je ne suis pas vraiment à l'aise» glisse William, 12 ans, les manches un peu longues lui retombant jusqu'au milieu des mains.
Pour les professeurs et surveillants, l'uniforme est un gain de temps précieux. Ils devaient s'assurer que les élèves avaient une tenue correcte pour assister aux cours. «Auparavant, il y avait un code vestimentaire mais qui n'était pas toujours respecté. Chaque matin, les professeurs devaient scruter les élèves de haut en bas, c'était beaucoup d'énergie et de temps de perdu» explique le proviseur, Bernard Locicio.
Dorénavant pour les filles, c'est donc jupe ou pantalon noir avec chemisier blanc, et pour les garçons c'est pantalon noir, chemise et cravate noire avec le blazer avec l'écusson de l'école pour tous. Ainsi plus de jalousie et moins de racket tout le monde appartient au même établissement sans signe de distinctif de richesse ou de mode. «L'uniforme peut donner une forme d'égalité aux élèves dans leur scolarité, ça permet de créer un sentiment d'appartenance à l'établissement» estime encore Bernard Locicio.
Aujourd'hui, peu nombreuses sont les écoles qui exigent le port de l'uniforme. Seulement quelques établissements privés l'imposent. En région parisienne à Saint-Denis, l'uniforme fait par exemple partie intégrante dans la vie des étudiants de la Maison d'éduction de la Légion d'honneur. C'est aussi le cas dans les lycées militaires et quelques établissements privés.
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